RIFLESSIONI

 

DSC_0222 bisSur la liberté de parole

Souvent on a l’impression que quand quelqu’un a le courage de professer son opinion et de soutenir ses idées, la foule, les gens, les individus, ou n’importe quelle entité collégiale se tournent contre lui, pour restaurer l’ordre et l’égalité de point de vue.
Si la voix est trop haute ou si les sentiments sont contre le courant principal, on risque d’avoir un groupe entier coalisé pour lutter contre les forces adverses qui mettent en danger la sécurité de la banalité et du conformisme aux règles non dites qui gouvernent les sociétés actuelles.
La liberté d’expression devient alors un mot vide, sans importance, sans profondeur. On utilise trop souvent de grandes paroles en oubliant leur sens et la lutte qui se cache derrière les conquêtes grâce à lesquelles nous pouvons nous déclarer libres.
L’expression sans condition des choix individuels ne peut pas être mise en péril par ceux qui ont décidé par avance quelle est l’opinion dominante et générale. Il n’y a pas une opinion acceptable pour tous, il y a des différences, des expériences de vie qui ne peuvent pas être ignorées et qui démontrent une fois encore la nécessité de respecter les convictions les plus intimes de chacun comme un des droits fondamentaux de l’homme.
C’est inacceptable que certains se sentent dans « le juste » quand ils posent des problèmes d’opportunités devant le désaccord des autres, exprimant aussi une sorte d’embarras envers la vérité et l’honnêteté. L’autonomie de pensée ne peut pas perdre sa dignité seulement pour sauver la plupart de ses peurs et ténèbres.

Sabrina Dionisio Rossi 

6 ottobre 2016


 

Qu’est-ce qu’un négationniste ?

On pose souvent cette question. Si on parle des crimes contre l’humanité ou des événements banals de la vie quotidienne, on peut avoir des situations qui nécessitent une évaluation plus approfondie, comme celle relative à l’analyse des faits et de leurs précédents.
Une évaluation faite sans tenir compte du contexte spécifique dans lequel un événement s’est produit, de ce qui l’a précédé et de la considération des effets qui en découlent, semble bien proche des raisonnements qui sont à la base des doctrines propres au négationnisme.
Si cela se réalise à grande échelle pour examiner des faits historiques ou dans le domaine de la vie sociale de chacun de nous, c’est un point de vue borné et inacceptable qui met en danger la vérité.
Une interprétation des faits isolés de leurs principes et de ce que les a précédés est souvent le fondement sur lequel se base une dictature ou une tyrannie.
La progression du temps et le déroulement des événements font que rien ne peut être considéré comme un fait isolé. L’homme et son histoire sont liés par un nombre infini des situations imbriquées les unes dans les autres.
Où serions-nous tous sans le passé ?

 

Sabrina Dionisio Rossi

27 ottobre 2016


 

Les grands-pères 

Qui sont les grands-pères ? Ceux qui vieillissent avec nous et qui veillent sur nous. Ils ont vu les grandes guerres, y ont même pris part, mais ils restent innocents et éloignés.
Ils n’en veulent pas parler, de la guerre, ils y ont perdu leur amis, leur frères…
Certains d’entre eux ont caché des vendeurs de tissus dans leur maison, les même marchands qui leur vendaient les étoffes pour préparer la dot de leurs filles. Les marchands des villages fantômes, où rien ne semble plus pareil.
Les grands-pères ont les yeux humides et la peau blanche, ils marchent avec un bâton, lentement, avec grâce et fierté. Ils portent un chapeau usé sur leur tête nue. Le même chapeau en hiver comme en été, auquel ils sont attaché sans une raison particulière, seulement par habitude.
Alors les habitudes deviennent une certitude, dont on doit se fier et qui garantit la protection face aux changements. Deux guerres restent dans la mémoire, elles touchent l’esprit d’un homme aux racines et quand elles sont bien attachées, il n’est pas possible de s’en libérer. Elles te hantent jusqu’au dernier jour, te persécutent quand on est prisonniers de l’ennui ou dans les moments de faiblesse.
Les guerres reviennent, parce qu’elles ne partent jamais et les grands-pères le savent.

 

Sabrina Dionisio Rossi

10 novembre 2016


 

Reflexions

Les personnes ne sont jamais complètement mauvaises ou bonnes. Il y a des facettes cachées qui se montrent seulement dans des conditions particulières ou en cas de nécessité. La profondeur de l’âme humaine et son mécanisme de raisonnement compliqué rend extrêmement difficile de prévoir les réactions des autres.
Certaines fois, peuvent coexister dans la même personne des tendances, des inclinations ou des mouvements de l’âme totalement opposés.
Dans ma vie j’ai connu des personnalités très puissantes, mais en même temps respectueuses des besoins des autres et de leur sensibilité. Un homme qui a traversé deux guerres, en se trouvant souvent dans des conditions extrêmes et dangereuses, qui a vécu à côté d’importantes personnalités politiques, en leur conseillant des mesures décisives pour la sécurité mondiale, et bien, cet homme-là ne pourra jamais raisonner de manière simple, même sur les questions les plus banales de la vie quotidienne.
Alors on se demande si le niveau intellectuel atteint pendant le cours de l’existence  par un homme érudit est une autre cause de souci sur le difficile chemin de la vie, un autre obstacle contre l’obtention de la paix intérieure.
Enfin, vaut-il la peine d’améliorer l’esprit au détriment d’une joie plus accessible et moins incertaine ?

 

Sabrina Dionisio Rossi

5 aprile 2017